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La Caisse genevoise de l’alimentation

Le projet pilote de Caisse genevoise de l’alimentation se déploie de septembre 2025 à décembre 2026. Il peut accueillir jusqu’à 400 membres. Priorité est donnée aux habitant·es des Pâquis et de Meyrin. Il s’agit d’une première Suisse, qui se repose sur différents modèles en cours, en France et en Belgique.
Nos objectifs sont les suivants : recréer du lien social autour de la nourriture, donner accès à une alimentation saine et choisie, revaloriser les filières agricoles locales.

Associations membres du comité de pilotage

MAPC, le Mouvement pour une Agriculture Paysanne et Citoyenne

Filière Alimentaire des Vergers

FIAN Suisse pour le droit à l’alimentation

APRES-GE, réseau de l’économie sociale et solidaire

Uniterre, organisation paysanne

Équilibre, coopérative d’habitation

Le comité de pilotage est constitué de représentant·es des six associations porteuses du projet, de deux représentant·es des comités citoyens de Meyrin et des Pâquis et des membres de l’équipe projet.
Pour cette première phase d’expérimentation, allant jusqu’à fin 2026, la Calim jouit de soutien financier des villes de Genève et de Meyrin, du canton de Genève ainsi que de fondations privées.

Être membre de la Calim demande un engagement : celui de la démocratie alimentaire. Chaque mangeur, chaque mangeuse s’engage dans une démarche pour une alimentation choisie – en connaissance de cause.

Venez à l’une des prochaines séance de présentation pour en savoir plus et vous inscrire !

Nos objectifs : donner accès à une nourriture saine pour tou·tes, payer le prix juste aux paysan·nes, prendre les décisions en commun.

Accès universel

Tou·tes les habitant·es du canton de Genève peuvent devenir membres de la Calim.

Chaque membre reçoit un versement mensuel pour acheter de la nourriture dans les lieux sélectionnés par les comités citoyens. Le versement mensuel se fait en Radis (1 Radis = 1 CHF).

Radis

La Calim utilise une monnaie numérique : le Radis. Chaque membre dispose d’un compte en Radis. Il peut utiliser ses Radis dans les lieux partenaires, grâce à une app.

Il est possible de s’inscrire en tant que personne individuelle ou en tant que groupe.

Le groupe est défini par le partage d’un même budget alimentaire (colocation, famille ou tout autre forme de communauté). Le groupe est constitué d’un ou plusieurs adultes et enfants.

Toute personne de 14 ans révolus est considérée comme un adulte.

Le versement mensuel est de :

  • 150.- par adulte
  • 75.- par enfant

Cotisation solidaire

Chaque membre de la Calim cotise selon ses moyens.

Lors de l’inscription, chaque membre s’oriente en fonction des explications fournies dans le guide d’inscription pour autodéterminer sa cotisation.

Chaque futur membre participe à une séance de présentation, afin de comprendre les outils mis à disposition pour parvenir à son autodétermination de cotisation.

Sélection démocratique

Les lieux choisis pour dépenser le montant mensuel alloué ont été sélectionnés par des délégations des comités citoyens. Une grille de critères de conventionnement ainsi qu’un protocole de conventionnement ont été mis en place par les comités citoyens.

Les critères s’orientent autour des quatre thèmes suivants :

Les lieux où dépenser vos Radis

Les lieux listés ci-dessous sont en cours de conventionnement pour le lancement de septembre.

Épiceries et magasins

Ferme de Budé
Marché à la ferme
Chemin Moïse-Duboule 2
1209 Genève

Ferme de la Touvière
Marché à la ferme
Route du Carre-d’Aval 10
1252 Meinier

Le Nid
Epicerie coopérative
Chemin du 23 août 5
1205 Genève

La Boulangerie des Grottes
Rue des Grottes 5
1201 Genève

Alna, Diététique et Bio
Rue de Cornavin 3-5
1201 genève

Stands de marché

Ferme des Vergers
Le lundi, 15h-18h30
4, Av. J.-D.-Maillard
1217 Meyrin

Les Jardins de Cocagne
Marché de Plainpalais – mardi et vendredi de 8h à 13h
Marché de Rive – samedi de 8h à 13h

Le Pain du Jardin
Marché de Plainpalais – vendredi de 8h à 13h
Marché de Rive – samedi de 8h à 13h
Marché des Grottes – jeudi de 16h à 20h

Abonnements

Pour les différents points de distribution des abonnements, voir directement sur les sites respectifs.

Levain

Tofu des remous

L’affaire Tournerêve

« Pour que nous puissions définir ce que nous voulons produire et manger, comment, quand et avec qui, il est indispensable de mettre en œuvre la démocratie alimentaire ; c’est-à-dire des processus de délibération et de décision dans lesquels des citoyen·nes et notamment celles et ceux qui aujourd’hui souffrent de précarité, sont impliqué·es. »

La Calim fonctionne selon un principe de démocratie alimentaire. Il s’agit de remettre les mangeur·euses * au centre des décisions qui touchent leur assiette.

Depuis 2024, deux groupes d’habitant·es de Meyrin et des Pâquis, constitués en comité, se rencontrent régulièrement. Ensemble, ils décident de la gouvernance et du fonctionnement de la Calim. Ils forment également des délégations pour sélectionner les lieux d’approvisionnement de la caisse. Dans ces lieux – magasins, stands de marchés, abonnements contractuels – les membres peuvent dépenser leurs Radis.

* Le terme mangeur·euses peut paraître difficile à première lecture. Contraction de mangeurs et mangeuses, c’est précisément à travers cette action – manger – que se définit le pouvoir démocratique de chacun·e d’entre nous mis en avant dans la démarche de la Calim. D’où l’importance de ce terme, qui demande un petit moment d’adaptation.

Notre système alimentaire est malade.

De la fourche à la fourchette

D’un côté, les aliments les moins chers sont produits sans aucun respect ni de l’environnement (pesticides, épuisement des sols, transport de longue distance), ni des normes sociales (travailleur·euses surexploité·es voire même esclavagisé·es). L’aide alimentaire proposée aux plus précaires est composée en grande partie des surplus de la grande distribution, dont beaucoup de produits sur-transformés et malsains.

De l’autre coté, les petit·es paysan·nes et les artisan·es transformateur·ices peinent à vivre de leur travail. Depuis des décennies, trois exploitations agricoles disparaissent chaque jour en Suisse (au profit de structures toujours plus grandes). Pour les petit·es producteur·ices, les prix fixés par la grande distribution sont trop bas et bien souvent ne couvrent même pas les coûts de production.

L’alimentation est pourtant essentielle à la vie. Comment sortir de ce paradoxe?

Covid

En 2020, le covid rend visible les personnes en situation de précarité alimentaire. À Genève, elles sont plus de 15’000 à avoir recours à l’aide alimentaire chaque semaine. C’est dans ce contexte qu’un projet d’article constitutionnel pour inscrire le droit à l’alimentation est déposé au Grand Conseil, soutenu par une large coalition de partenaires.

Droit à l’alimentation

En juin 2023 la population du canton de Genève décide, à plus de 67% des voix, d’inscrire le droit à l’alimentation dans sa Constitution.

Un projet de loi cantonale est aujourd’hui en cours d’élaboration. Dans l’intervalle, plusieurs organisations de la société civile lancent un projet pilote : la Calim.

Au niveau communal, deux motions adoptées en ville de Genève et de Meyrin, mettent en avant la nécessité de faire des expérimentations notamment autour de caisses de l’alimentation, en partant de l’exemple de Montpellier. C’est grâce aussi à cet engouement que l’expérimentation de la Calim peut se faire avec le soutien des collectivités publiques des villes de Genève et Meyrin, ainsi que de partenaires privés.

Le projet expérimental genevois de la Calim s’inspire de différents projets en cours en France, en premier lieu celui de Montpellier.

Voici une liste, non-exhaustive, de quelques projets qui nous inspirent :

Montpellier, La Caisse alimentaire de Montpellier

Lyon, Caisse de l’alimentation à Lyon 8

Bruxelles, La CLASS – La Caisse Locale d’Alimentation Solidaire de Schaerbeek

Toulouse, Caissalim, la Caisse citoyenne d’alimentation de l’aire urbaine toulousaine

Dieu-le-fit, Caisse alim’, de Dieu-le-fit et alentours

Gironde, expérimentation d’une caisse de l’alimentation en Gironde

Le lien est au centre de notre démarche citoyenne – le lien entre mangeurs et mangeuses, mais également le lien entre mangeur·euses et producteur·ices, transformateur·ices et lieux de distribution.
Aussi, il nous tient à cœur de rencontrer « en vrai » les personnes qui s’intéressent à l’expérimentation de la Calim.

Pour tous les détails : Agenda

À venir

Passés

Quelques événements auxquels nous avons participé : Festival du Film Vert, Festival Explore, Le Conviviablue (Neuchâtel)…